Pour la première fois, l’agglomération de Nantes Métropole a eu le privilège d’accueillir les championnats de France de foot en salle dit, »futsal ».
Quelques 150 lycéens et lycéennes venant de la France entière se sont dans un premier temps rendus au célèbre stade de la Beaujoire afin de prendre connaissance de l’organisation du championnat. Sur place, une rapide visite était même poposée aux sportifs.
Le lendemain, place à la compétition. J’ai eu le plaisir de suivre l’équipe féminine du lycée la Colinière (Nantes) tout au long de la compétition. Elle n’a pas disputé de championnats de France en salle depuis 5 ans… de quoi redoubler de motivation pour l’échéance ! Jouant à domicile, les 9 joueuses de l’équipe prennent vite leurs repères. La première journée est dédiée aux phases de poules qui déterminent les équipes accédant au carré final de ce championnat national. C’est dans les vestiaires à quelques minutes du match que je constate une détermination particulière dans les yeux de chacune. Une fois sur le terrain, les nantaises ont réalisé avec justesse le travail qu’elle devait accomplir. Avec une seule défaite au compteur, elles sortent pleines d’ambition de cette première phase du tournoi, avec en poche, une place en demi-finale.
L’organisation parfaite permet à tous les matches de se dérouler dans des conditions idéales. Bonne humeur et dynamisme sont au rendez-vous sur les terrains tout comme en-dehors grâce aux indispensables organisateurs.
L’UNSS tenant à véhiculer les valeurs de respect et de solidarité tout en entretenant une ambiance festive, une soirée commune à tous clôture cette première journée. Intitulée “soirée à la bretonne”, l’intégralité des lycées sont réunis autour de galettes et crèpes préparées avec soin par de nombreux bénévoles. Une démonstration de freestyle est de plus proposée par des élèves, en musique et sous les applaudissements.
L’engouement engendré par un tel évènement est impressionnant, générant enthousiasme et passion autour d’un objectif commun: le plaisir d’exercer sa passion. Chaque sportif vit ce championnat au maximun en profitant de chaque instant et en donnant le meilleur de lui-même…l’équipe du lycée la Colinière ne fait pas exception.
L’heure de la demi-finale Nantes-Dijon a sonné; les filles savent qu’elles peuvent frapper fort. Un cri de guerre, une volonté indescriptible des deux équipes et le coup d’envoi peut être donné. Le plus difficile est sans doute de gérer son envie car, au futsal, aucun contact n’est permis. Nous assistons donc à un jeu fluide et très rapide qui ne laisse que très peu de temps morts. A l’issue de la 24ème et ultime minute de jeu, les deux équipes n’ont pas su se départager et sont donc soumises à la dure épreuve des tirs au but. Les deux gardiennes sont très impressionnantes et repoussent plusieurs tentatives. Elles font durer le suspense, jusqu’à l’arrêt décisif de Léana Chartier, la gardienne nantaise. Explosion de joie d’un côté, déception de l’autre.
De son côté, l’équipe de Pontivy réalise elle aussi un excellent parcours et se retrouve prête à disputer la grande finale de ce championnat féminin. On note durant le match une grande maîtrise du jeu des deux adversaires, mais par-dessus tout une persévérence et une ténacité telle que les nombreux supporters présents sont captivés. Le derby académique Nantes-Rennes tient toutes ses promesses ! 5, 4, 3, 2, 1, le coup de sifflet final retenti et… les filles du lycée La Colinière de Nantes sont sacrées championnes de France UNSS sur le score de 6 buts à 4 ! Remporter la victoire à domicile est une immense fierté après être passé par toutes sortes d’émotions. Karl Marchand, l’entraîneur des nouvelles championnes réagit: “les filles ont fait le tournoi qu’il fallait, elles ont tout donné et méritent leur titre”. L’équipe de St-Etienne complète le podium. A noter aussi les équipes de Dijon, Nancy, Toulouse, Clermont-Ferrand et Bordeaux qui ont également fait preuve de beaucoup de courage pour offrir un beau spectacle.
De leur côté, les garçons ont aussi été à la hauteur de l’évènement. Pontivy (encore eux) s’affiche sur la plus haute marche du podium, suivi de Lens et de Strasbourg.
Les deux premières équipes “fille” et “garçon” participeront en avril prochain aux Championnat du Monde se déroulant en Sardaigne…quelle belle récompense! Monsieur Ripoche (prof d’EPS) en est encore tout ému, il les y accompagnera.
Il convient enfin de remercier les 12 jeunes officiels et arbitres, devoués tout au long de la compétition, qui ont su se faire respecter ainsi que tous les membres organisateurs sans qui un tel évènement n’aurait pas pu se dérouler.